mercredi 22 octobre 2014

La théorie critique est contre-productive

J'appelle théorie critique cette approche des discours qui voit en eux les véhicules d'une idéologie qu'il faudrait combattre en l'exposant au grand jour. L'approche critique est soupçonneuse, elle voit toujours un sens caché, une vérité plus importante ayant trait aux rapports de pouvoir, derrière l'apparente neutralité du propos et des arguments.
Aujourd'hui que fleurit une branche de la philosophie nommée éthique des affaires, même sans le génie des grands généalogistes du passé (Marx, Nietzsche, Freud, etc.), on arrive facilement à développer un discours critique. On entend donc souvent que cette éthique des affaires ne serait rien d'autre que le moyen qu'a trouvé le capitalisme mondialisé et financier pour amoindrir les résistances intellectuelles, les luttes syndicales, les combats politiques. L'éthique des affaires serait une image inversée (selon le fameux modèle venant de Feuerbach et Marx pour penser l'idéologie) des pratiques réelles de l'entreprise. L'entreprise serait cruelle, inhumaine, uniquement soucieuse du profit à court terme, alors que l'éthique des affaires nous endormirait en nous parlant de responsabilité sociale des entreprises, de prise en compte des externalités négatives, du développement durable et de l'écologie, etc. Bref, sans l'éthique des affaires, le citoyen concerné par la justice et le bien se mobiliserait pour la lutte globale contre le capitalisme, mais à cause d'elle, il est victime de l'idéologie qu'elle diffuse, et donc aliéné. Un exemple typique d'individu aliéné est le jeune chercheur en économie, ou en philosophie, statistiquement plutôt désargenté et précaire, et qui se mettrait sans s'en rendre compte au service des puissants en leur fournissant un alibi. Non seulement il trahit sa classe en ne participant pas à la lutte, mais il la trahit une seconde fois en apportant un soutien positif aux capitalistes de toute la planète. 

Je voudrais montrer que cette approche critique est contre-productive, c'est-à-dire qu'elle aboutit très exactement à entretenir ce qu'elle déclare vouloir combattre. Et ce phénomène est dû à une stratégie argumentative profondément fautive. 
Ce sujet avait déjà fait l'objet d'une polémique entre Pierre Bourdieu et Jacques Rancière. Bourdieu, fidèle partisan de la théorie critique, soutenait que la dénonciation était libératrice, et donc qu'il fallait dénoncer la nocivité du capitalisme en montrant ses vraies pratiques, et en montrant que les idéaux de justice et d'égalité masquent les pratiques réelles. Mais Jacques Rancière répondait que la démarche critique tend à nous faire abandonner les idéaux, puisque, après tout, ils ne sont qu'idéologie manipulatrice. Malheureusement, si l'on abandonne les idéaux, il ne reste plus rien pour mener la lutte, et les "méchants" auront alors libre cours pour déployer toute leur nocivité sans la moindre honte, sans même avoir à se cacher. Pour Rancière, les idéaux ne doivent donc pas être dénoncés comme de l'idéologie, mais au contraire être sans cesse rappelés, pour pousser les faits à se rapprocher du droit, pour pousser les "méchants", autant que possible, à calquer leurs pratiques réelles sur les idéaux que eux-mêmes proclament.
Il ne fait aucun doute que Rancière a tout à fait raison, et je n'y reviendrait pas davantage sur ce point. Ce n'est pas en proclamant que les capitalistes étaient, sont et resteront toujours des exploiteurs que l'on arrivera à les faire changer de pratiques. Mieux vaut les pousser, par les moyens politiques dont on dispose, et par la lutte, à mettre en concordance leurs idéaux proclamés et leurs pratiques réelles. Autrement dit, la théorie critique ne doit surtout pas dénoncer les idéaux comme idéologie, tant qu'elle n'a pas d'autres idéaux à proposer en remplacement. Car s'il n'y a plus du tout d'idéaux, il ne reste que la force pure et simple, le cynisme absolu. Et au jeu de la force pure, on se doute bien que ce n'est pas le petit ouvrier qui doit nourrir sa famille qui l'emportera...

Simplement, je voudrais ajouter un nouvel argument contre la théorie critique, argument plus théorique. Ce qui rend cette théorie profondément malhonnête, c'est le fait qu'elle se place dans une position d'irréfutabilité de principe. Elle s'immunise contre toute objection. Beaucoup de questions se sont posées à l'époque de Popper pour savoir si le marxisme est une science ou pas, en se demandant si le marxisme formule des propositions réfutables. Mais ce débat est ambitieux et compliqué. Alors qu'on peut montrer très facilement que la théorie critique, est (paradoxalement!) invulnérable à la critique.
Comment procède-t-elle? Elle commence par poser une thèse vaguement soutenue par quelques indices empiriques et quelques réflexions sur l'air du temps. Par exemple, on dira que les capitalistes sont assoiffés d'argent à court terme, absolument pas soucieux du bonheur de leurs employés et encore moins soucieux du bien-être de la société dans laquelle ils vivent. En bref, ce sont, comme on dit familièrement, des requins. Et une fois cette thèse posée, pour toute action, il y a une lecture critique à en proposer. Et quand je dis "toute action", je veux dire par là que si un capitaliste fait l'action A, alors il se comporte comme un requin, mais que s'il fait l'action non-A, alors l'effet est plus compliqué à expliquer, mais il se comporte quand même comme un requin. Au final, la théorie critique nous dit que les choses sont comme elles sont, et que les faits ne pourront jamais nous montrer le contraire.
Pour revenir à notre exemple, prenons deux entreprises. Une première entreprise néglige totalement l'éthique des affaires. Une seconde entreprise, au contraire, y consacre des moyens, du temps, etc. Il s'agit de deux actions strictement contraires. Soit on s'y consacre, soit on ne s'y consacre pas. Pourtant, pour le théoricien critique, ces deux attitudes contraires reviennent au même. Dans le premier cas, l'entreprise exploite ses salariés de manière éhontée; dans le second cas, l'entreprise exploite tout autant ses salariés, mais tente de cacher ses méfaits en diffusant une idéologie. Bref, nul moyen de sortir de son statut, quoi que l'on fasse, on reste ce que l'on est. Par nature, un capitaliste est un requin, et la théorie critique est construite pour que cette vérité soit analytique, donc irréfutable.
Mais on m'objectera que les paroles et les actes ne sont pas la même chose, et qu'il n'y a rien d'extraordinaire à tenir de beaux discours tout en faisant le contraire. Oui, certes, j'admets parfaitement cette objection. Sauf que la théorie critique est une méthode pour toute action, quelle qu'elle soit. Chaque action, même la plus bienveillante, pourra systématiquement être retournée pour en dévoiler les mauvaises intentions et les effets pervers. Que l'entreprise laisse plus d'autonomie à ses employés, et on dénoncera immédiatement des méthodes qui accentuent le stress, l'isolement, et l'exigence de mobilisation permanente des employés. Que l'entreprise cherche à développer des liens de solidarité et d'esprit d'équipe, et on la soupçonnera de vouloir développer la surveillance mutuelle entre employés. Que l'entreprise propose des services de garderie pour les enfants, et on verra tout de suite l'incitation à rester plus tard le soir. C'est étonnant de voir à quel point ces mécanismes d'immunisation à la réfutation fonctionnent de manière puissante et quasiment instinctive. Pour raconter une anecdote personnelle, j'ai vu récemment un court documentaire présentant des entreprises américaines qui accordent aux employés le droit de prendre autant de vacances qu'ils le veulent. J'ai pensé immédiatement, peut-être même avant de les envier (ce qui devrait être la réaction spontanée), qu'il s'agissait d'un mécanisme pour instiller le sentiment de culpabilité, et pour donner plus de travail aux employés, de sorte que partir en vacances devienne presque impossible à cause du volume de travail à effectuer. Ici aussi, la théorie critique fonctionne comme stratégie d'immunisation : les capitalistes étant par définition des requins, voyons ce qui s'ensuit. 

Voilà pourquoi la théorie critique est contre-productive : elle agit sur la réalité en la faisant se conformer à ce qu'elle veut absolument trouver. Des énoncés dont la vérité est contingente sont transformés en vérités ultimes et nécessaires poussant ainsi la réalité à se conformer à elles. Si vraiment un patron est nécessairement un exploiteur, pourquoi devrait-il changer quoi que ce soit à ce qu'il fait? Bref, la théorie critique, est,  malgré ce qu'elle croit, le seul et unique vecteur de l'idéologie, parce qu'elle est le seul et unique moyen de proclamer le cynisme. Un patron ne pourra jamais nous habituer à l'idée qu'il nous exploite en nous disant simplement "je suis le plus puissant, donc je fais ce que je veux". Un tel discours provoquerait des grèves, des conflits. Par contre, un théoricien critique a le pouvoir de nous habituer à une telle chose, il a le pouvoir de nous pousser à nous résigner à ce cynisme. Il lui suffit de dire "le patronat a toujours agi en exploiteur de la classe ouvrière, et le discours sur la responsabilité sociale des entreprises n'est que de l'idéologie". La théorie critique, pouvant expliquer tout et son contraire, brise toutes capacité d'imagination, toute réflexion sur les alternatives. Bref, le théoricien critique nous habitue à vivre comme des dominés, en acceptant notre condition. 

6 commentaires:

  1. On se demande bien ce que tu désignes par le terme de "théorie critique". Visiblement, ce n'est pas les productions de l'école de Francfort. Serait-ce les écrits de Marx ou des marxistes ? Mais il faut ne jamais en avoir lu une ligne pour croire que ceux-ci commencent par postuler que les capitalistes ont une psychologie de requin et en déduisent tout le reste. Vois par exemple Le Capital, livre I, préface à la première édition allemande, p. 6 dans l'édition des PUF. L'attitude d'un individu ou d'un autre n'a aucune importance globale. Un capitaliste incapable de générer du profit, ou un profit supérieur au taux de profit moyen, disparaît. Si un capitaliste philanthrope a acquis un pouvoir de marché suffisant pour échapper à la concurrence et mettre en pratique sa charte éthique, grand bien lui fasse. Dès que sa position de monopole sera brisée, il reviendra aux fondamentaux ou disparaîtra. Rien de moral là-dedans.

    Cette "théorie critique" que tu dénonces n'a rien de théorique, et pas grand chose de critique. il s'agit du discours partisan borné ordinaire, par exemple celui d'un militant de droite, pour lequel le gouvernement actuel, quoiqu'il fasse ou dise, ne peut avoir pour seul d'objectif que d'augmenter les impôts, faire des cadeaux aux fonctionnaires et à leur clientèle politique issue de l'immigration.

    En plus, tu confonds bien discours et action. Une action n'est pas une idéologie, cela ne veut rien dire. Et attribuer une action à une arrière-pensée, cela n'a rien à voir avec l'idéologie : c'est le processus même de la méfiance. L'idéologie concerne la représentation. Point.

    Ton post porte en fait sur la question de la légitimité de la méfiance : dans quelle mesure est-il raisonnable d'attribuer des arrières-pensée aux hommes de pouvoir ? Et la mauvaise intention imputée à tel agent peut-elle justifier le rejet des actions positives qu'il a effectuées ?

    Que de confusions.

    Par ailleurs, je n'ai jamais lu nulle part la position que tu attribues à Rancière : son opposition à Bourdieu porte plutôt, d'après ce que j'ai lu (Le Philosophe et ses pauvres), sur la façon qu'à ce dernier de caractériser les dits pauvres. Cela ne ressemble pas du tout à un post-althusserien ou foucaldien de défendre le rôle des "idéaux".

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  2. Psychologie de requin est simpliste. C'est volontaire. Mon intention était plutôt de montrer un type d'argumentation qu'une thèse propre à un ou des auteurs précis. Peu importe que cela relève de la psychologie, ou des nécessités de l'économie capitaliste.
    Car à chaque fois, le raisonnement prend la forme suivante : ceci étant posé, et posé comme un absolu, alors tout ce qui contredit ce point de départ est nécessairement de l'idéologie, un voile masquant la réalité la plus crue. Au lieu d'admettre qu'il puisse y avoir une véritable contradiction entre les exigences d'égalité et l'exigence du plus gros profit possible pour le patron, la théorie critique préfère dire qu'il n'y a en fait aucune contradiction, et que l'exigence d'égalité est en fait un discours faux qu'emploie le patron pour obtenir la soumission des employés. On conclut toujours que ce qui s'oppose à cette logique, ne s'y oppose pas en réalité, mais y participe. On trouve ce genre de raisonnement très souvent chez les syndicalistes, mais moins à droite, il me semble (je ne suis pas sûr).

    Tes petites remarques sont plus confuses que mon article, je trouve! Je ne confonds pas l'action et le discours, ni l'idéologie avec les arrières-pensées! Par contre, il est vrai que les philosophies "du soupçon" font toujours la distinction entre ce qui est dit et cru consciemment, et ce qui a lieu réellement, soit de manière tacite, soit inconsciente. Du coup, la pratique de la méfiance et l'accusation d'arrière-pensée sont impliquées par ce type de philosophies. Mais pitié, ne confondons pas tout en liant ça à la question de la moralité des actes portées par de mauvaises intentions! ça n'a rien à voir!

    On trouve les critiques de Bourdieu par Rancière dans Aux bords du politique. On trouve quelques développements, aussi, dans Le maître ignorant. Rancière montre assez bien que cette critique des idéologies fait le jeu du cynisme, et donc du conservatisme.
    Une autre référence intéressante là dessus est Rationalité et cynisme, de Bouveresse, qui aboutit à des conclusions voisines de Rancière (peu importe ici les différences).

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    1. Distinguons.

      D'une part, il y a les gens qui élaborent une théorie de l'inconscient (ou quelque chose de la sorte) et qui voient dans les actes, productions, décisions des uns ou des autres, un reflet ou un symptôme de cette structure inconsciente.

      D'autre part, il y a les gens qui ne postulent nullement l'existence de structures inconscientes, mais qui soupçonnent les chartes éthiques ou les bonnes dispositions des patrons ou des hommes de pouvoir en général de n'être qu'un simple moyen de faire avancer leurs intérêts (ce qui est, soit dit en passant, le plus souvent très vraisemblable)

      Qu'est-ce que ces deux attitudes peuvent bien avoir en commun ? Difficile à dire, mais, pour toi, elles relèvent toutes deux de cette mystérieuse catégorie de "théorie critique" dont tu as entrepris de détourner le sens sans crier gare, puisque dans le discours philosophique, elle désigne les productions de l'école de Francfort. Mais passons.

      Si j'ai bien compris, pour toi, ces deux types d'attitudes reviennent à postuler que la motivation d'une certaine classe d'individus a une certaine structure, par exemple les patrons sont avides, et à tout interpréter à cette aune.

      Tu mets ainsi dans le même sac les gens qui posent a priori et sans discussion qu'une certaine catégorie de personnes est nécessairement mal intentionnée, quoi qu'elle fasse, gens parmi lesquels on trouve les antisémites ou les théoriciens du complot, et ceux qui prétendent pouvoir DEMONTRER qu'il existe un inconscient ou une structure sociale qui rend nécessaire une certaine structure de motivation, dont on ne peut imputer la responsabilité aux individus eux-mêmes : tu cites le trio Marx, Freud, Nietzsche.

      Pas besoin d'en dire plus : c'est choquant et inconsidéré.

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    2. Ce qui ne va pas dans ma mention de la théorie critique, c'est que ce mouvement est trop vaste et diversifié pour être réduit à ce que je lui fait dire. Au fond, ce qui m'intéresse, ce sont seulement les théories qui insistent sur les effets de pouvoir que produisent les idéologies. J'aurais dû sans doute parler de sociologie critique, et m'en tenir à Bourdieu et ses disciples. La conviction qu'ils ont en commun, c'est la croyance que la classe dominée est maintenue dans sa soumission par une idéologie qui naturalise cet état. Et les classes dominantes sont elles aussi victimes de cette idéologie, puisqu'elles pensent à tort que leur supériorité est légitime, alors qu'elle n'est qu'arbitraire. Or, pour ces sociologues critiques, les comportements des classes dominantes ont systématiquement en vue la reproduction de la domination. Dès lors, tout comportement incohérent ne sera pas vu comme incohérent, donc inexplicable. Il sera vu comme un moyen indirect, un détour, pour arriver à l'unique fin assignée à chacun par son habitus.
      Quant à mettre des gens aussi respectables que Marx, Bourdieu, etc. à côté des théoriciens du complot, ça te choque peut-être, mais c'est pourtant un reproche récurrent qui leur est fait (je pense particulièrement à Chomsky, dont les positions politiques sont au fond les mêmes que Bourdieu et compagnie, mais qui n'a pas l'appareillage théorique pour dissuader tous ceux qui se livrent à ce type d'attaque un peu "faciles"). La réponse habituelle est seulement de dire qu'il ne s'agit pas d'un complot, puisqu'il n'y a pas de volonté consciente et décidée en commun. Mais, les habitus, décentralisés, aboutissent quand même dans leurs effets à ces phénomènes de "complot".
      Pour faire de la provocation, je dirais donc que tu as parfaitement raison, et qu'il existe un racisme de gauche, qui considère, par exemple qu'un patron ne peut pas être paternel et humain, puisque le fonctionnement du capitalisme suppose qu'un patron soit seulement poussé par la recherche du profit maximum. Ce qui rend ce racisme de gauche, plutôt que de droite, c'est le fait que la condamnation porte sur la structure, et non pas sur les individus. Par contre, ce racisme de gauche partage avec le racisme de droite sa tendance à ne pas tenir compte des éléments qui contredisent massivement ses croyances, et à généraliser de manière abusive (ces deux points revenant au même).

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    3. Ni Bourdieu ni Marx ne disent qu'un patron ne peut être paternel et humain : c'était sans doute le cas de Friedrich Engels, l'ami de Marx !

      Tu ne tiens pas compte de ma réponse : tu dis que Marx et Bourdieu ont des "croyances", alors qu'ils proposent une argumentation très complète pour justifier leur position. Et ils pourraient très bien avoir raison !

      Ce qui est choquant, ce n'est pas exactement d'assimiler des universitaires respectables à des racistes, c'est de ne pas distinguer entre les gens qui donnent des preuves et les pauvres idiots qui se contentent de ressasser leurs idées fixes.

      Peut-être que pour toi, toute tentative d'explication de la domination ne peut être qu'une "croyance". Mais c'est étrange de dénoncer le relativisme dans un post et de l'adopter dans le suivant.

      "La conviction qu'ils ont en commun, c'est la croyance que la classe dominée est maintenue dans sa soumission par une idéologie qui naturalise cet état"

      La façon correcte de procéder aurait été de commencer par montrer que cet énoncé est faux avant de diagnostiquer du racisme ou Dieu sait quoi.
      Bon courage, car comment expliquer la domination masculine ces dernières siècles, si ce n'est justement par un mécanisme de ce type ?

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    4. D'accord avec toi pour faire la différence entre des insultes irrationnelles et une théorie argumentée, et hors de question de dire que tout se vaut. D'ailleurs, s'il fallait faire des reproches à mes propos, ce serait davantage le fait qu'ils sont platement popperiens, plutôt que relativistes.
      En effet, ce que je reproche aux arguments sur l'idéologie, c'est de pouvoir expliquer une chose et son contraire, de ne jamais être pris de cours. Soit la domination est directe et manifeste, soit elle est indirecte et masquée, mais jamais elle ne peut disparaître. Je trouve cela terriblement gênant, et comme je le dis, très proche du racisme pour qui, quoi que fasse l'étranger, il agit mal et est dangereux.

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