jeudi 24 septembre 2015

L'ironie, le mensonge. Ou comment prouver l'existence de la pensée à peu de frais.

L'ironie est un acte de parole par lequel on affirme quelque chose en voulant faire comprendre le contraire de ce que l'on dit. Paul dit "quel succès!" à Pierre qui vient de manquer lamentablement son objectif : on comprend que Paul se moque de Pierre, ou peut-être s'énerve parce que Paul savait comment faire et que Pierre n'en a fait qu'à sa tête. 
Pour ironiser, il faut dire quelque chose, tout en pensant le contraire. Il faut donc pouvoir penser quelque chose de déterminé, alors que tout dans notre comportement extérieur indique le contraire de ce que nous pensons. Le behaviorisme est donc réfuté par l'ironie. Le mentalisme a raison : la pensée existe, et est séparable du comportement, puisque l'ironie n'est possible que si la pensée a son autonomie par rapport au comportement. 
Il existe un autre argument tout aussi puissant, celui du mensonge. Un mensonge consiste à dire quelque chose, tout en croyant le contraire de ce que l'on dit, afin de tromper son interlocuteur ou au moins de lui cacher certaines informations. Paul dit à Pierre que Marie ne l'aime pas, ce qui provoque le désespoir de Pierre, et permet ainsi à Paul d'avoir la voie libre, alors que celui-ci sait très bien que Marie est attirée par Pierre. 
Ici aussi, Paul dit quelque chose, alors qu'il pense le contraire. Il faut donc que ses pensées soient distinctes de son comportement, puisqu'il joue avec ce comportement pour faire croire à Pierre quelque chose que lui-même ne croit pas au fond de lui. Là encore, le behaviorisme est réfuté, le mentalisme est validé. Nous avons une pensée au fond de laquelle réside des pensées non nécessairement extériorisées dans des comportements. 
Ainsi, au moyen de ces deux petits arguments ridicules, on prouve l'existence définitive de la pensée, la réalité de la vie mentale intérieure. La vie mentale existe, puisqu'elle est nécessaire pour expliquer le mensonge ou l'ironie, qui, évidemment, sont des pratiques assez courantes dans la communication.

Malheureusement, ce n'est pas la fin de l'histoire. Car on peut donner des explications de ces pratiques sans faire appel à la thèse d'une réalité de la vie mentale. Je propose de le faire ici.
Tout d'abord, partons d'une conception non mentaliste des croyances. Cette conception peut être nommée interprétative. Dans celle-ci, une croyance est un contenu propositionnel attribué à un agent pour donner une signification à ses actions, et tout particulièrement à ses prises de paroles. Ainsi, si je vois un agent se précipiter dans une pharmacie et que je vois qu'il perd du sang, j'en conclus que cet agent croit qu'il pourra trouver dans cette pharmacie de quoi désinfecter sa blessure, la panser, prendre des antalgiques, etc. Attribuer une croyance (et un désir) à un agent, c'est donc donner un sens à son action, indiquer le but que cette action vise. De même pour une prise de parole : si l'agent me demande "où est l'apothicaire le plus proche?", et qu'il se trouve que je ne connais pas le mot "apothicaire", je peux faire l'hypothèse que mon interlocuteur veut parler d'une pharmacie, parce que je lui attribue la croyance qu'il pourra se soigner dans une pharmacie. Ici aussi, c'est au moyen de l'attribution de croyances que je peux établir la signification des mots de cette phrase. Le fait que nous rectifions de nous-mêmes une phrase, si elle semble hors contexte, montre que nous passons notre temps à attribuer aux autres des croyances, ce qui nous permet de retrouver le sens adéquat de la phrase. Si la personne en train de perdre du sang me demande où est la boulangerie la plus proche, je ne lui indique pas la boulangerie, mais je présume que l'affolement lui a fait commettre un lapsus et qu'il cherche une pharmacie et pas une boulangerie. L'attribution à l'agent de croyances (ici : "on trouve des pansements et des antalgiques dans une pharmacie mais pas dans une boulangerie") permet de retrouver le sens de la phrase prononcée, y compris si elle est à première vue étrange. 
Cette conception est interprétative parce qu'elle est indifférente à ce que la personne qui parle pense vraiment en parlant. Il arrive d'ailleurs souvent qu'on ne pense à rien du tout. Celui qui saigne et a affreusement mal ne risque pas de penser des choses comme "on trouve des pansements et des antalgiques dans une pharmacie ; donc je dois aller dans une pharmacie ; mais je ne sais pas où en trouver ; donc je dois demander à quelqu'un". C'est bien trop long et inutile. La personne va simplement foncer et parler sans réfléchir. Par contre, s'il faut rationaliser son comportement, alors celui qui adopte la posture interprétative va lui attribuer ces pensées. Il s'agit donc de pensées non pas réellement présentes dans la vie intérieure, mais plutôt attribuées en vue d'une rationalisation d'un comportement.
J'en viens maintenant à l'ironie. Que pense Paul qui dit "quel succès!" à Pierre qui vient d'échouer lamentablement? Il est probable que Paul ne pense rien de particulier, et qu'il éprouve beaucoup de colère de voir que Pierre ne l'écoute jamais. Psychologiquement, dans sa vie intérieure, on trouve seulement la colère. Par contre, c'est l'interprète qui attribue à Paul une pensée selon laquelle Paul trouve que Pierre a échoué. L'interprète doit aussi juger que Paul utilise correctement la convention de langage selon laquelle le mot "succès" signifie bien le succès. Ainsi, pour interpréter correctement l'ironie, il faut aussi que l'interprète élimine d'autres possibilités, comme le lapsus, ou l'incompétence linguistique. On reconnaît qu'un locuteur est compétent au fait que nous avons déjà suffisamment communiqué avec lui. Ainsi, un locuteur qui apprend le français ne pourra pas faire d'ironie, non pas parce que c'est psychologiquement impossible, mais parce que l'effet serait annulé par le fait que les interlocuteurs vont penser qu'il maîtrise mal le langage. Ensuite, il faut aussi s'assurer que le locuteur n'a pas fait de lapsus, ce dont on n'est jamais certain, mais le fait que le locuteur ne se reprenne pas juste après, et aussi le fait que nous puissions comprendre l'intention à partir de la situation, suffit à garantir que l'effet ironique était bien recherché. Une fois toutes ces vérifications faîtes, l'ironie fonctionne dans la mesure où l'interprète comprend que le locuteur doit avoir la croyance contraire à ce qui est dit. Ainsi, la conception interprétative des croyances est suffisante à expliquer l'ironie. Nul besoin que l'agent pense vraiment et réellement, dans son intériorité, le contraire de ce qu'il dit. Il suffit que l'interprète puisse comprendre que le locuteur croit le contraire de ce qu'il dit. On peut appliquer la même analyse au mensonge. 
Ainsi, c'est toujours la compréhension d'une intention qui rend les phénomènes d'ironie possibles. Si les interprètes ne voyaient pas que l'on souhaite se moquer ou prendre de la distance, l'ironie échouerait toujours. De même pour le mensonge. Même si l'interprète est trompé par ce que l'on dit, puisque le but du menteur est de tromper les autres, son mensonge ne repose pas sur ce qui se trouve dans son intériorité, mais sur l'attribution possible de la croyance contraire à ce qui est dit par un interprète possible (ou réel). C'est pourquoi on peut mentir sans penser à quoi que ce soit, de même qu'on peut avoir des croyances sans penser à quoi que ce soit. Et inversement, on peut penser le contraire de ce qu'on dit, sans faire pour autant de l'ironie, si on y pense sans y croire. Penser à quelque chose sans y croire, c'est pour le mentaliste, une sorte d'ironie envers soi-même.  C'est même une sorte de problème vertigineux pour le mentaliste puisqu'il semble que cela dédouble le sujet en un sujet qui pense quelque chose, et un second sujet qui adhère vraiment à autre chose. Ou pire, le mentaliste pourrait se replier sur l'expérience intérieure de l'adhésion, qui seule serait capable de transformer une pensée en une croyance. Je me demande bien l'effet que cela fait, que de croire! Evidemment, il faut comprendre les choses différemment. La pensée est un phénomène psychologique, les croyances sont des instruments d'interprétation, les deux ne relèvent pas du même ordre, même si, bien entendu, les croyances cherchent aussi à interpréter les pensées! Croire quelque chose, c'est être prêt à faire certaines choses, dire certaines choses, penser certaines choses. La pensée seule (sans croyance) n'a pas ces conséquences pratiques. 

Comprendre que quelqu'un ment, ou qu'il fait de l'ironie, ne prouve absolument pas l'existence de la vie intérieure. Cela prouve juste la capacité de l'interprète de mettre la parole ironique ou le mensonge en lien avec un ensemble d'états psychiques possibles et d'actions possibles. L'ironique éprouve sans doute de la colère, de la distance, de l'amusement, de même, le menteur a sans doute l'intention de tirer parti du manque d'information de ses victimes. Mentir n'est donc pas penser le contraire de ce qu'on dit, car on peut penser ce que l'on veut en mentant, c'est croire le contraire de ce qu'on dit, où la croyance est une proposition permettant l'interprétation d'un agent dont le but est de tromper.
Mais, pourrait-on me rétorquer, si les croyances et les désirs sont des propositions visant à interpréter les autres, il faut bien que l'interprète, lui, pense! Il ne s'agit pas de nier que l'interprète et le locuteur pensent, ni de nier l'existence de la vie intérieure, mais seulement de nier que ce que l'on appelle couramment la pensée se trouve dans la vie intérieure. L'interprète a des croyances comme ceux qu'il interprète, et le contenu de ses croyances est identifiable de la même manière que celle qu'il utilise pour comprendre les autres. La vie intérieure de l'interprète n'est pas tissée de croyances, de désirs, d'intentions qui s'extérioriseraient dans le langage. La vie intérieure est tissée d'états qui n'ont ni sens ni signification. Et elle n'en reçoit qu'en fonction d'une activité d'interprétation.

En résumé, il ne faut pas chercher à prouver l'existence de la vie intérieure. Elle existe, c'est certain, mais elle n'a besoin de rien pour être prouvée. Et surtout, il ne faut surtout pas chercher à la rapprocher des phénomènes intentionnels qui n'ont qu'un rapport extrêmement mince avec la pensée, ce qui ne peut conduire qu'à des confusions. Quand on dit le contraire de ce qu'on pense, on ne met pas en opposition une vie intérieure et des comportements, on met en conflit l'imputation normale des croyances avec l'imputation d'un vouloir dire. Soit le locuteur dit bien ce qu'il veut dire, et il a des croyances anormales, soit ses croyances sont normales, et il ne dit pas ce qu'il veut dire. Ce type d'opérations interprétatives n'a aucune rapport avec la vie intérieure. 

5 commentaires:

  1. Eh bien, cet article est une réussite !

    Pierre pense quelque chose si et seulement si Paul attribue une pensée à Pierre. C'est ridicule, comme le montre (si vraiment il faut montrer de telles choses) l'exemple suivant :
    Paul fait un rêve si et seulement si Pierre attribue un rêve à Paul.

    Et si on se limite aux croyances, ton idée revient à ce qu'il est impossible de se tromper sur les croyances des autres ! Et on ne pourrait jamais se tromper sur le fait qu'un autre a voulu être ironique !

    Ton dualisme est une impasse, comme tout dualisme. Il te conduit à multiplier les affirmations fausses et les mystères, comme celui de savoir comment les états intérieurs acquièrent une "signification".

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  2. Mes affirmations sont si ridicules qu'il te faut aller chercher des exemples du côté des rêves, donc du côté des pensées dont le statut n'est pas du tout clair.
    Si le rêve n'a qu'un contenu phénoménal, en effet Paul peut rêver sans que Pierre n'intervienne. Par contre, si le rêve a aussi un contenu propositionnel, tout change, parce que le rêve n'a de contenu que s'il est en droit communicable à Pierre, et donc qu'il autorise l'interprétation. Je n'ai jamais dit que tout devait nécessairement être effectivement interprété par les autres. Car un individu peut très bien donner lui-même un sens à ses états mentaux. Mais il est nécessaire qu'il soit au moins possible que n'importe qui puisse interpréter ces pensées.
    Ensuite, j'admets tout à fait qu'il soit impossible de se tromper sur les pensées des autres, parce qu'il n'y a aucun fact of the matter en matière d'interprétation, ce que des auteurs comme Quine ou Davidson ont nommé indétermination de la traduction (ou de l'interprétation). Cela ne veut pas dire que toute interprétation se vaut, mais que les interprétations bizarres ou affreusement compliquées ne peuvent pas être directement réfutées. De plus, cela implique aussi qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre l'interprétation d'un sujet par lui-même et l'interprétation par les autres. Un sujet aussi peut se demander ce qu'il veut vraiment dire. Lui aussi peut s'apercevoir, en y réfléchissant bien, qu'il voulait dire autre chose.

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    1. Tu aurais pu prévenir que pour toi, la pensée désigne un contenu propositionnel ! Tu entretiens un flou regrettable dans ton post en parlant de vie intérieure et de behaviourisme alors que ton objet est seulement les croyances. Penser, ce n'est pas seulement penser que... mais aussi penser à..., ce qui n'entraîne aucune assertion d'un contenu propositionnel, seulement la représentation d'un contenu phénoménal. Mais même en se restreignant au cas des croyances, tes affirmations sont toujours effectivement ridicules.

      Si tu admets des choses qui sont évidemment fausses pour tout le monde, je ne peux pas faire grand chose. S'il est impossible de se tromper sur les pensées des autres, le mensonge n'existe pas.

      Tu dis toi-même que l'ironie peut échouer. Mais comment cela pourrait-il se faire si toute croyance est quelque chose d'attribué par les autres ? Dans ce cas, soit l'ironie existe, soit elle n'existe pas : elle ne peut pas échouer !!!! Pour échouer, il faut que les autres n'aient pas compris que je pensais le contraire de ce que j'ai dit.

      Tu dis maintenant qu'un individu peut donner lui-même un sens à ses états mentaux. Je ne sais pas trop ce que cela signifie, on a l'impression que pour toi on fabrique des croyances à partir de pensées informes comme une poterie à partir de l'argile.

      J'ai essayé dans mon premier commentaire de formuler clairement ta position, parce qu'elle est très floue dans le post. Je vais essayer de la reformuler : j'ai une croyance dans la tête si et seulement il existe un interprète (moi ou un autre) qui m'attribue cette croyance.
      Si Robinson se met à penser, à avoir des croyances, ce n'est possible que s'il commence par s'attribuer une croyance, puisqu'il n'y a pas d'autres. Mais sur quelle base s'attribuerait-il une croyance ? Les autres attribuent une croyance à quelqu'un parce qu'ils le voient faire certaines choses, prendre un parapluie par exemple. Mais Robinson doit commencer par avoir une croyance sur la pluie avant de prendre son parapluie !!!!

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    2. Une manière de résumer mon propos serait : les mentalistes utilisent l'argument du mensonge et de l'ironie pour prouver l'existence d'états mentaux intérieurs distincts des comportements, ce qui remettrait en cause le behaviorisme (qu'il soit seulement linguistique, comme chez Wittgenstein ou Quine, ou complet, comme chez Ryle). Or, je veux ici montrer que la possibilité du mensonge et de l'ironie ne repose que sur la notion de contenu propositionnel, ou d'attribution de croyance. Il n'y a aucun besoin de faire appel à la pensée phénoménale, à l'intériorité, etc.
      Ainsi, pour mentir, il faut avoir une croyance distincte de la signification de la phrase prononcée. Or, la signification de la phrase prononcée dépend des conventions linguistiques qui n'ont rien à voir avec l'état psychologique d'une société, et la croyance d'un individu n'a pas non plus de rapport avec l'état psychologique de celui-ci, un individu totalement vide à l'intérieur pourrait avoir des croyances tout comme nous (peut-être pas sur tous les sujets, mais au moins sur certains ; mais je m'arrête là, de peur de voir débarquer d'un seul coup Dennett, Searle, Chalmers, Jackson et tous les autres).

      Sinon, pour aller un peu sur le terrain qui te taraude, oui, je reconnais que le langage, l'attribution de croyances, d'intentions, sont des activités, qui ne produisent pas des poteries, certes, mais qui attribuent des statuts normatifs à certains faits. Quand on fait un bruit avec sa bouche, dans un certain contexte, on fait tomber ce bruit sous une certaine règle qui donne à ce bruit un certain sens. Et ce n'est que dans le cadre de ce jeu avec les règles qu'on peut avoir des croyances, mentir, ironiser, etc. A te lire, on a l'impression que les pensées circulent à l'état naturel dans le monde. Mais non. Il y a un travail humain de consolidation d'institutions et de règles avant que les pensées puissent avoir l'air de circuler comme cela dans le monde. Donc Robinson tout seul va vite finir par ne plus savoir du tout ce qu'il croit. Cela ne l'empêchera pas de se mettre à l'abri quand il pleut. Mais cela nous empêchera de lui attribuer sans hésitation des croyances ou des désirs. Robinson va retrouver le statut de l'animal : on est tenté de leur attribuer des états mentaux, mais faute de moyens de les exprimer, et compte tenu de la dimension fortement holiste des contenus propositionnels, c'est très délicat. Par exemple, il pleut, et Robinson ouvre son parapluie. Doit-on lui attribuer le désir de ne pas être mouillé, ou bien des pensées plus inhabituelles, par exemple de ne pas aimer voir des gouttes de pluie tomber juste à ses pieds, ou celle de vouloir cacher son visage au dieu de la pluie?

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  3. C'est toujours très flou malgré le name-dropping exubérant et tu ne considères même pas les formulations précises que je propose. J'en ferai donc d'autres.

    1/ Si la thèse est : quelqu'un peut avoir une croyance alors que d'un point de vue psychologique, il ne pense à rien au moment où il le dit, je suis d'accord. Croire en Dieu, ce n'est pas penser à Dieu tout le temps.

    2/ Si la thèse est : quelqu'un peut mentir alors que d'un point de vue psychologique, il ne pensait à rien au moment où il a prononcé la phrase qui constitue le mensonge, elle est fausse, bien sûr.
    Si je ne pense à rien du tout au moment où je mens, mon mensonge n'est pas du tout un acte de parole intentionnel, et donc pas un mensonge. S'il était possible de mentir sans y penser, en quelque sorte, on pourrait mentir par inadvertance, ce qui est visiblement absurde.

    3/ Ta thèse pourrait être encore celle-ci : lorsqu'on dit "il ment", il est faux qu'une condition nécessaire pour que cette phrase soit vraie est qu'il existe dans l'esprit de celui qui ment une pensée contraire ou différente de celle qu'il exprime.
    Cela revient effectivement à réfuter ce que tu présentes comme l'argument "mentaliste" en faveur de l'existence de la réalité de la pensée (au sens de Descartes, j'imagine). Mais je ne vois pas comment on peut le prouver, puisque 2/ est faux.


    Ce manque de précision est vraiment regrettable. Le commentateur critique doit réécrire tes post de blog pour pouvoir donner son avis. Il faut qu'il fasse à la fois l'exposé, la défense et la critique !

    Sur Robinson, il y a sans doute du vrai dans ce que tu dis ! Ce serait intéressant d'avoir un témoignage empirique.
    Mais tu n'as tout simplement pas lu ou tenu compte de mon argument, qui revenait à dire que l'attribution d'une croyance à quelqu'un, spécialement en première personne, suppose des conditions psychologiques : la croyance de Robinson qu'il pleut doit précéder l'attribution par Robinson à lui-même de la croyance qu'il pleut. Ergo, l'attribution des croyances dépend bien de quelque chose comme l'existence de pensées.

    La façon la plus simple de se prémunir de la critique et de la réfutation est de s'en ficher comme de l'an 50.

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