samedi 22 novembre 2014

Les ordinateurs parlent-ils ? Une réponse.

Je reprends l'hypothèse du post précédent, à savoir que les ordinateurs sont capables de passer le test de Turing. Admettons qu'il en soit ainsi, pouvons-nous dire que les ordinateurs parlent, ou sont capables de parler ?

En réalité, on le dit déjà. Les univers bâtis par la science-fiction présentent des interactions entre ordinateurs et humains telles que ni les personnages du film (pour se limiter au cinéma), ni les spectateurs ou les critiques de ce film n'éprouvent de gêne à dire que les ordinateurs parlent. Si cette attribution n'avait vraiment aucun sens, nous ne pourrions tout simplement pas apprécier ce genre de fiction. Il y aurait quelque chose d'outré, de déroutant ou d'insensé qui la rendrait insoutenable ou dérisoire. Pour prendre un exemple un peu ridicule, nous aurions du mal à considérer sans rire un film qui nous présenterait comme une relation authentiquement amoureuse les interactions entre un homme et un arbre. Pourtant, une relation entre un ordinateur et un humain traitée par ce dernier comme une communication authentique ne choque ni ne fait rire personne.

On répondra que nous réagissons à des images montrant un objet parlant en projetant sur cet objet une psychologie humaine. C'est parce qu'on perçoit cet objet comme doté d'une psychologie humaine que nous lui attribuons sans réticence la capacité de parler. Ainsi l'attribution, dans les œuvres de fictions, de cette faculté à un ordinateur ne porterait pas à conséquence. Lorsqu'on voit Moïse discuter avec le buisson ardent, on sait que c'est à Dieu qu'il parle, non à un buisson, et nous lui attribuons toutes les caractéristiques que l'on attribue généralement à la personne divine. Mais le buisson ardent n'est plus vraiment un buisson. Il n'en est pas de même des ordinateurs célèbres de la science-fiction, comme par exemple HAL 9000, l'ordinateur de L'Odyssée de l'espace de Kubrick. HAL est vraiment un ordinateur, c'est-à-dire un ensemble de circuits électroniques dont les signaux électriques codent une quantité finie de 0 et 1. Nous ne dotons pas HAL d'une psychologie humaine (ce qui ferait de l’œuvre de Kubrick un simple équivalent de Cars, le dessin animé de Disney), nous le prenons exactement pour ce qu'il est, à savoir un ordinateur, et pourtant nous n'avons aucune réticence à dire qu'il parle aux autres personnages. 

Tout de même, comment un ordinateur pourrait-il parler ? Ce n'est "que" du métal et du plastique, ce n'est qu'une "machine" qui exécute "mécaniquement" des instructions. L'ordinateur ne peut pas parler parce qu'il est dépourvu de la substance magique de la pensée et de la parole. Imaginons-nous cependant une société d'hommes isolés, particulièrement ignorants, et qui interdirait formellement à ses membres d'ouvrir le corps humain. L'anatomie humaine est donc ici parfaitement inconnue. Un beau jour, l'un d'entre eux, plus curieux que les autres, viole l'interdit et ouvre le crâne d'un de ses compagnon (mort ou vivant, peu importe). Imagine-t-on celui-ci se disant : "ce n'était que cela", en triturant la matière grise ? Car on ne trouve "que" cela quand on ouvre le corps humain auquel on attribue parole et pensée. La formule "ne... que" n'a aucune portée descriptive, et donc pas non plus de portée argumentative. Une matière peut être incapable d'assurer une certaine fonction en raison de ses propriétés physiques (par exemple le bois n'est pas conducteur et ne peut être utilisé pour fabriquer des câbles électriques), mais ce n'est pas ce qu'on veut dire quand on donne une raison du type "ne... que". On se alors prononce en quelque sorte sur la noblesse du matériau, un peu à la manière des alchimistes. Les circuits imprimés manquent peut-être de noblesse, mais les cellules neuronales aussi. Ni l'une ne l'autre ne ressemblent à la substance magique de la parole et de la pensée.

Quel peut être alors le statut d'une argumentation qui, comme celle du post précédent, prétend conclure que cette attribution de la parole à un ordinateur passant le test de Turing est erronée ou dépourvue de sens ? Elle doit forcément se référer à un supposé bon usage, ou usage justifié, du concept de langage, à l'aune duquel on peut critiquer cette attribution. Mais le langage, la faculté de parler, n'est pas une qualité qu'il faudrait mériter ou une valeur. Sur quelle considération normative nous fonderons-nous pour régler l'usage du concept de langage et son attribution ? On déclare souvent que le langage animal n'est pas un "vrai" langage, parce qu'il ne possède pas certaines propriétés qui donnent un caractère spécial et unique au langage humain et justifient de le distinguer des autres formes de communication. Cela peut se défendre. Mais en ce qui concerne la discussion présente, on a supposé, en admettant que le test de Turing pouvait être réussi, que les énoncés produits par les ordinateurs sont totalement indiscernables de ceux des humains. On admet que toute fonction du langage utilisé par un humain peut être aussi bien remplie par le système d'énoncés émis par l'ordinateur. Le langage de l'ordinateur est aussi "vrai" qu'on peut l'être, car dans le cas contraire il ne passerait pas le test de Turing, ce qui va contre l'hypothèse.

En jugeant cette attribution de la parole aux ordinateurs illégitime ou absurde, on réagit d'une manière très semblable à l'homme de la fable que j'ai esquissée précédemment. On exige que nous exhibions la substance magique de la parole et de la pensée, celle qui nous donne des intentions, des règles, des croyances, des désirs, des intérêts, un vécu, un monde-pour-soi, bref tout ce qui compte à nos yeux et qu'on ne trouve ni dans une unité centrale ni une boîte crânienne. Il n'y a pas de réponse à cette exigence, sinon peut-être en reprenant la célèbre formule de Spinoza : "on ne sait pas ce que peut que un corps"...




6 commentaires:

  1. Parler, c'est toujours parler de quelque chose. Et, sauf exception, les choses dont on parle sont les choses du monde. L'exception notable concerne les considérations métalinguistiques, où nous parlons de notre langue plutôt que des choses.
    Or, demandons-nous de quoi peut bien parler un ordinateur. Il ne peut parler de rien, puisqu'il n'a de rapport à rien d'extérieur à lui-même. Sa seule manière de produire des phrases, c'est de réagir à d'autres phrases qui lui sont adressées, au moyen d'un ensemble de procédures établies par son programme informatique. Ce n'est pas du tout ce que l'on entend par parler. Parler signifie dire que les choses sont ainsi ou ainsi, parce qu'on les a vues, parce qu'on pense que l'autre a raison ou se trompe, etc. Mais cela ne peut pas consister à dire des choses seulement en tenant compte des phrases précédemment formulées.
    Cela me paraît donc de très mauvaise foi de me reprocher d'avoir une conception surnaturelle du vivant, qui seul aurait la substance permettant la pensée. C'est une vieille objection, mais qui ne s'applique pas à moi. La pensée se déduit du fonctionnement des êtres, et non pas de leur composition interne.

    Pour me justifier davantage, je veux bien entrer sur le terrain de la science-fiction, je différencierai plusieurs cas :
    1) C3P0, dans Star Wars
    2) HAL 9000 dans 2001 L'odyssée de l'espace
    3) Samantha dans Her
    C3P0 est un robot de forme humaine, capable de parler correctement, d'accomplir une assez large palette d'actions. Et il est un peu idiot. HAL 9000 est le programme d'assistance à la navigation du vaisseau spatial, donc il n'a pas de corps, mais est attaché à un objet, et est fait pour s'en occuper. Samantha est une pure intelligence artificielle, sans corps, semblable à ces bots qu'on trouve aujourd'hui sur Internet, si ce n'est qu'elle est en plus associée à une figure féminine. Elle est extrêmement intelligente et documentée.
    Il y a deux sens pour lire mon petit classement : le premier, par ordre croissant d'intelligence. C3P0 est le plus stupide, Samantha la plus brillante ; le second par ordre croissant de décorporation : C3P0 est semblable à un humain, Samantha est un pur esprit.
    Or, je soutiens que c'est le critère du corps qui est essentiel pour déterminer qui pense, et non pas le niveau d'intelligence. Je suis tout à fait prêt à admettre que C3P0 peut penser. Il a tout ce qu'il faut pour percevoir, agir sur les choses, interagir avec d'autres personnes, etc. Cela coupe court à ton objection selon lequel il faudrait de la substance vivante pour penser. Non, il suffit d'avoir un corps capable de percevoir et d'agir sur un environnement. HAL est un cas intermédiaire, assez délicat. Il est lié à un corps, sans être vraiment son corps. Ce serait trop long de développer ici. Enfin, Samantha ne pense pas, elle ne fait qu'aligner des phrases qu'elles a reprises sur Internet en suivant des procédures qui n'ont rien à voir avec la pensée. Elle trompe peut-être les hommes, qui dans le film tombent amoureux d'elle, mais ce n'est pas une personne.

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  2. Tu ne réponds pas à l'argument principal de mon article. Je me suis référé à la science-fiction pour montrer que cela ne gênait personne de dire que les ordinateurs parlent, même lorsque, comme dans le cas de HAL (un bien meilleur cas que R2D2, C3PO, etc.) les ordinateurs ne sont pas du tout des androïdes.
    Dès lors, la seule issue possible pour toi est de récuser cette attribution et de te battre contre l'usage. Mais sur quoi peux-tu t'appuyer pour justifier ce combat ? Je peux m'opposer à un certain usage du mot de liberté, parce que je pense que cet usage ne reflète pas une dimension que je juge importante de la liberté. Je me fonderai alors sur une considération normative. Mais on ne peut pas faire cela dans le cas du langage. Parler, c'est émettre un système d'énoncés d'une façon cohérente, souple, adapté à un contexte et à une situation d'intéraction etc. : tu peux ajouter tous les critères que tu veux, on a admis au début de notre discussion (test de Turing) qu'ils sont remplis.

    Il ne te reste donc plus qu'à inventer des conditions internes très étranges : je ne peux donc pas parler de ce que je n'ai pas vu ? Je ne peux pas parler si je ne sais pas si mon interlocuteur a tort ou raison ?
    Tu n'est pas satisfait par une liste de critère externe : c'est donc que tu cherches une sorte de substance magique du langage qui existe quelque part dans la tête des gens mais pas, d'après toi, dans les circuits imprimés.

    Si tu étais vraiment cohérent, tu devrais dire, en suivant la même logique, qu'une calculatrice ne calcule pas, qu'un minuteur ne minute pas, qu'une montre ne donne pas l'heure, etc. etc. ! Pourquoi ne le fais-tu pas ???

    Bon courage dans ton grand combat contre l'usage ! Car que veux-tu faire exactement : créer un nouveau langage ou donner un argument philosophique ?

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  3. Ton argument principal consiste à faire un usage totalement sophistique de Wittgenstein (ou, disons, de la philosophie du langage ordinaire). Tu me reproches de faire des théories qui contredisent les usages ordinaires de la langue, sans voir que, ce faisant, tu commets justement l'erreur que Wittgenstein dénonce à chaque ligne. Cette erreur consiste à penser qu'un même sens se cache toujours derrière tous les usages d'un même mot. Tu fais comme si, chaque fois qu'on employait ce mot de "parler", le sens de ce mot était le même. Et bien, ma thèse est justement que non, et qu'il y a deux sens à distinguer.
    Je ne prétends donc pas faire violence à l'usage ordinaire, comme tu le dis. Je ne vais pas lancer de décret interdisant l'usage du mot "parler" pour les robots ou autres. Je veux seulement signaler qu'il y a homonymie entre "parler" employé pour des humains, et "parler" employé pour des machines. Ceci est parfaitement en phase avec l'esprit de la philosophie du langage ordinaire, par opposition avec ta démarche qui voudrait forcer un même sens partout où un même mot apparaît.
    Du coup, je dois bien te répondre que non, la calculatrice ne calcule pas au sens où un humain calcule, mais que cela ne m'empêche pas du tout d'employer le mot calculer dans les deux cas!

    Si j'avais fait une théorie de ce qu'est le travail, en parlant des ouvriers, m'aurais-tu reproché le fait que mon concept de travail ne permette plus de dire que le bois travaille? M'aurais-tu dis que je fais violence à l'usage ordinaire? Que je ne peux plus utiliser ce mot de "travailler" pour le bois? Non, parce que tu aurais bien compris qu'il y a deux sens.
    Dans le cas des robots et de la parole, c'est plus délicat de le montrer, mais cela me paraît nécessaire. Autrement dit, satisfaire les critères de Turing n'est pas une condition suffisante pour parler au sens des humains. On attend de quelqu'un qui parle qu'il fasse autre chose que traiter des suites de signes.
    Enfin, il n'est pas vrai que je fasse référence à un critère interne pour définir l'action de parler. C'est plutôt que je l'inclus dans un ensemble d'autres activités, sans lesquelles parler n'est pas possible. Ces activités sont aussi "externes" que la parole. Je prétends qu'aucune chose ne peut parler si elle n'est pas aussi capable de se livrer à beaucoup d'autres activités, comme agir sur les choses physiques, en tirer des informations, raisonner, avoir des intérêts ou un but, etc.
    je me répète, mais tant pis : j'accepte très bien qu'on continue à utiliser le mot "parler" pour désigner des machines capables de produire des énoncés. Il n'y a pas de meilleur mot pour cela. Et pourtant, il convient de marquer la différence de signification entre cette parole, et la parole humaine qui ne prend sens que relativement à nos intentions, nos interactions sociales, notre connaissance de la nature, etc.

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  5. Il y aurait donc pour toi homonymie entre "parler" pour les humains et "parler" pour les ordinateurs ? Voilà qui est nouveau ! Tu ne te répètes pas, puisque tu disais dans le post précédent : "L'ordinateur, donc, ne parle jamais".

    Mais pour qu'il y ait homonymie, il faut que les locuteurs aient conscience qu'il ne s'agit pas du même sens... Sinon il ne s'agit pas d'un homonyme.

    S'il était évident qu'il n'y a une telle homonymie dans le cas de "parler", tu pourrais en effet me reprocher de vouloir rechercher à enfermer dans une définition unique des sens différents.

    Mais, comme tu le reconnais toi-même, ce n'est pas du tout évident, et s'il y a bien une sorte d'homonymie faible, elle échappe totalement à la conscience des locuteurs (au moins à la mienne et à celle de ceux que j'ai interrogé à ce sujet).

    Ouvre un dictionnaire, aux entrées "calculer" et "parler", tu ne verras pas deux notices, une pour l'usage du mot concernant les ordinateurs et une concernant les humains !
    Un ordinateur ne calcule pas COMME un humain, mais un ordinateur fait exactement ce qu'on appelle calculer, et on dit qu'il le fait mieux qu'un humain. Quel sens cela aurait-il de comparer les performances des humains et des ordinateurs en matière de calcul si "calculer" était un homonyme ?

    Si tu me dis : parler (ou calculer), pour un ordinateur, et pour un humain, ce n'est pas du tout la même chose, je l'accorderai volontiers, tout comme j'admettrais qu'on fasse une distinction entre deux types de parole ou de langage à ce niveau.
    Mais jusqu'à présent, tu disais : "un ordinateur ne parle jamais". As-tu changé de position ?

    Tu dis que tu ne fais pas référence à un critère interne pour définir l'action de parler, puis tu me donnes une suite de critères internes (intention, connaissance de la nature)...


    Je vais essayer d'aller un peu plus loin.
    Si le test de Turing est réussi, cela veut dire que les humains ont trouvé du sens à ce que disait un ordinateur.
    Mais imaginons qu'une fois le test réussi, quelqu'un arrive et nous dise : en réalité, vous n'avez rien compris à ce que disait l'ordinateur, parce qu'il n'y avait rien à comprendre. Un ordinateur n'est qu'une machine, il n'a donc pas de désir, pas d'interaction sociale, pas de connaissance de la nature. Un ordinateur ne peut pas vouloir dire ce qu'il a écrit, donc cela ne veut rien dire.
    Les participants au test répondraient naturellement que cela voulait dire quelque chose puisqu'ils l'ont compris ! Je ne peux pas être dans l'illusion sur ce que j'ai compris, parce qu'un ensemble de conditions factuelles supposées nécessaires à l'imposition du sens n'ont pas été remplies !

    Et de plus, nous n'avons pas du tout besoin de connaître l'identité ou même la nature physique du locuteur pour lui attribuer une capacité de parler. Pour reprendre un thème de la science-fiction, si un agriculteur découvre un matin son champ de blé découpé de telle sorte que, vu du ciel, les zones découpées forment un ensembles de signes déchiffrables exprimant un discours intelligible et cohérent, il pourra l'attribuer aux extra-terrestres ou aux anges, mais il sera en tout cas moralement certain, comme dit Descartes, d'avoir affaire à un être capable de parler, de produire des actes de langage, quelle que soit sa nature, qui reste, elle, très incertaine.

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  6. La discussion sur l'homonymie est stérile. Je ne me contredis pas, j'évite seulement de faire des périphrases fatigantes. D'où mon "l'ordinateur ne parle pas". Enfin, ce que pensent les gens de l'usage de leur mot n'a pas de prééminence sur ce que je pense être la valeur des mots d'une langue qui est aussi la mienne. Mes arguments sont peut-être mauvais, mais on ne peut pas me répondre seulement en me disant que les gens pensent différemment!

    Tu proposes une expérience de pensée dans laquelle on révèle aux gens, après coup, qu'ils ont parlé à une machine. Tu soutiens que les gens trouveraient que la conversation en était vraiment une, qu'elle avait du sens. Personnellement, j'aurais eu, je pense, le sentiment d'avoir été piégé, de m'être livré, comme on dit, à une sorte de dialogue de sourds. Je rappelle ce qu'est un dialogue de sourds : un dialogue dans lequel les deux personnes repartent avec le sentiment d'avoir compris quelque chose, alors qu'elles sont en fait complètement passées à côté de ce que l'autre voulait dire. J'ai cru que l'ordinateur voulait me dire quelque chose dans ma langue, mais en fait, il employait des mots qui ne voulaient rien dire.
    Car le bon usage des mots ne consiste pas seulement à maîtriser des règles grammaticales pour générer des phrase bien formées, et à disposer de quelques algorithmes pour appliquer le vocabulaire à bon escient. Le sens des mots, tels que nous les utilisons, suppose de savoir ce qui se passe dans le monde. Si nous ne vivons pas dans le même monde, ou bien si, comme l'ordinateur, on n'a pas de monde, alors les mots n'ont pas le même sens, ou bien n'ont aucun sens. Donc, pour te répondre, nous avons besoin de savoir comment un individu a appris les mots qu'il utilise, pour savoir si la conversation fonctionne. Et c'est seulement de choses qui ressemblent aux êtres humains, qui ont donc un rapport au monde à peu près semblable, qu'on peut dire qu'elles parlent.

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